L’association nationale des pharmaciens algériens (ANPHA) plaide pour un accès équitable aux postes des métiers des pharmaciens notamment dans l’installation et transfert des officines privées conformément à l’application des dispositions réglementaires.
Ayant constaté des disparités d’une wilaya à une autre dans l’application des procédures d’installation et transfert régies par les différentes textes réglementaires (arrêté, circulaire, note) émis par les service du ministère de la santé, l’ANPHA demande une audience au Ministre de la santé, Abdelhak Saihi, pour mieux exprimer les attentes des pharmaciens algériens. «Nous sommes régulièrement saisis par nos adhérents pharmaciens pour les problématiques rencontrées quant à l’application des procédures et des dispositions réglementaires », lit -on dans le document dont une copie a été transmise au premier ministre, à la direction générale de la pharmacie et des équipements médicaux et au conseil national de l’ordre des pharmaciens.
L’ANPHA relève un « flou » et un manque de « transparence » quant aux critères d’établissement des listes d’attente et leurs affichage. « Les pharmaciens qui viennent s’enquérir de l’avancement du traitement de leur demande se heurtent à la bureaucratie et au manque de communication de l’administration locale », déplore l’NPHA qui plaide pour plus de transparence , une harmonisation des procédures dans l’établissement des listes d’attente, de leur validation et surtout de leur numérisation et affichage au niveau des différentes directions de la santé et de la population du territoire national ainsi que sur les sites internet.
Pour l’ANPHA la digitalisation des procédures est le meilleur moyen de remédier au défaillances relevées. « Nous sommes convaincus que la digitalisation des procédures d’installation, de transfert des officines de pharmacie privées et du traitement des recours est une priorité et une mesure d’urgence afin d’assainir cette situation qui perdure depuis des années ».
« le déploiement immédiat d’une plateforme numérique nationale est une option stratégique qui s’inscrit dans l’engagement du secteur de la santé dans la politique nationale de numérisation » estime l’ANPHA et de signaler qu’avec l’appui du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, garant de l’exercice légal de la pharmacie, cet outil, une fois mis en place, « générera des données fiables qui permettront une meilleure planification assurant une couverture sanitaire globale aux patients, les rapprochant ainsi des services que peuvent prodiguer les pharmaciens».
Elle a indiqué également que « cela offrira une visibilité pour les pharmaciens afin de se projeter et de mieux gérer leurs plans de carrière professionnelle ».
L’exercice en officine de pharmacie privée, rapelle l’ANPHA, est la vitrine de la profession du pharmacien et fait savoir que l’avancement de la pratique officinale « ne saurait se faire sans des critères clairement définis, des procédures entièrement digitalisées et transparentes garantissant un accès équitable et le développement pérenne de la profession ».
Djamila Kourta