INTERVEIW – Dr Abdelkrim Boulatrous, Maitre- assistant en urologie au CHU d’Annaba, membre du bureau et chargé de la communication de ACELAS
Propos receuillis
Par Djamila Kourta
Dr. Abdelkrim Belatrouss, maître assistant au service d’urologie au CHU de Annaba, membre et chargé de la communication de l’association algérienne d’endo-urologie et de chirurgie laparascopique (ACELAS), revient dans cet entretien sur la nécessité d’introduire la nouvelle technique innovante, l’injection par vapeur d’eau REZUM, le traitement de l’hypertrophie bégnine de la prostate, dans les structures hopsitalières privées et publiques.
Vous venez d’assister aujourd’hui au lancement, pour la première fois de la technique de l’injection par vapeur d’eau REZUM, avec Dr Abachi, à la clinique Alouia à Alger. Y-a t-il une formation spécifique pour pratiquer l’activité ?
Tout d’abord, je tiens à remercier Dr Abachi et la clinique Aliouia de m’avoir inviter à assister au lancement de cette technique innovante. C’est un privilège pour moi de contribuer au lancement d’une telle technique. Laquelle est considérée comme une alternative aux traitement chirurgical classique de l’hypertrophie bégnine de la prostate (HBP). Nous avons bénéficié, Dr Abachi et moi -même , d’une formation spécifique pour l’utilisation de l’appareil et la technique de l’injection de vapeur d’eau REZUM. Il s’agit d’une formation simple à la portée de tous les chirurgiens urologues et je félicite Dr Abahi pour avoir réalisé cette première dans notre pays.
L’association algérienne d’endo-urologie et de chirurgie laparascopique (ACELAS) lancera prochainement dans le cadre de ses activités de formation médicale continue, des sessions de formation pour les urologues sur la technique de l’injection à vapeur d’eau REZUM, avec un simulateur conçu spécialement pour cela. Elle sera désormais accessibles à tous les urologues algériens pour qu’elle puisse être généralisée au niveau national.
Est-ce que les structures hospitalières publiques ont les moyens d’introduire cette technique dans les services d’urologie, notamment dans les CHU ?
C’est une question pertinente, vu le coût de la technique, du consommable et du générateur. Mais effectivement, je crois qu’il est essentiel, que l’État contribue à ce que les principaux centres de formation qui sont les CHU en Algérie puissent acquérir le matériel nécessaire pour la pratique de cette technique. Ce qui sera bénéfique pour les patients et essentiellement pour la formation des urologues pour une meilleure maîtrise de la technique.
Comment comptez- vous organiser cette formation ?
Il y a bien sûr notre association qui prend en charge ce volet formation en plus du collège des médecins urologues algériens hospitalo- universitaires qui assurent justement ce renforcement de compétences pour une surspécialisation. Il contribue également à la formation des jeunes urologues à l’image du Dr Abachi qui en est un exemple. On peut facilement être formés et passer à la pratique, c’est-à-dire mettre en œuvres ces capacités pour faire bénéficier le patient algérien.
Vous avez expliqué que la pathologie est fréquente, la demande en soins sera donc importante ?
Bien sûr, le nombre de patients est très conséquent et de plus en plus de jeunes hommes présentent des symptômes incommodants suite à l’hypertrophie bégnine de la prostate. C’est une pathologie, effectivement du sujet âgé, mais en général elle touche les hommes à partir de 50 ans. La demande en soins est effectivement importante et cette alternative offre de meilleurs avantages avec moins d’effets secondaires que la chirurgie classique. Le patient jeune est désireux de conserver son confort sexuel et de procréer. Cette technique a l’avantage de préserver la santé sexuelle de l’homme et évite l’éjaculation rétrograde.
D.K