Le ministre de la Santé, le Professeur Mohamed Seddik Aït Messaoudène, a présidé ce lundi la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, organisée à l’Institut National de Santé Publique à El Biar, sous le thème : « Promouvoir la santé mentale de proximité ».
L’événement s’est tenu en présence de représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’UNICEF, des membres du comité multisectoriel pour la promotion de la santé mentale, ainsi que de nombreux acteurs de la société civile.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre a salué l’engagement de l’ensemble des participants, soulignant l’importance de cette journée consacrée à une problématique devenue centrale dans les politiques de santé publique. Il a rappelé que la santé mentale est désormais reconnue comme un droit fondamental du citoyen, inscrit dans la loi n°18-11 relative à la santé.
Une priorité nationale
Le professeur Aït Messaoudène a réaffirmé que la santé mentale constitue une priorité nationale, citant les efforts menés depuis l’indépendance en matière de développement des infrastructures, de réformes juridiques et de formation de spécialistes.
Il a notamment mis en avant l’augmentation significative du nombre de structures spécialisées : 55 centres de santé mentale, dont 5 hôpitaux et 50 établissements de proximité, ainsi que le recrutement de plus de 1 200 psychiatres et pédopsychiatres.
Le ministre a également évoqué l’élaboration d’un plan national de promotion de la santé mentale, aligné sur le plan d’action mondial de l’OMS, axé sur une approche multisectorielle et une prise en charge adaptée à toutes les étapes de la vie.
Lutte contre la toxicomanie : un enjeu majeur
Abordant la problématique de l’addiction, notamment chez les jeunes, le ministre a alerté sur les conséquences psychologiques, sociales et économiques de la consommation de drogues. Il a appelé à un renforcement des sanctions contre les trafiquants, tout en insistant sur la nécessité de mieux coordonner les actions de prévention, de prise en charge et de sensibilisation entre les secteurs concernés : Éducation, Intérieur, Justice et Solidarité nationale.
«L’addiction ne se limite pas à des troubles psychiques. Elle engendre aussi des pathologies physiques chroniques graves, comme les maladies cardiaques ou l’hypertension, avec un lourd impact sur la famille, la société et le système de santé», a-t-il souligné.
Une démarche structurée et durable
Dans une perspective de réforme globale, le ministre a annoncé la mise en place de groupes de travail multisectoriels, chargés de proposer un cadre réglementaire actualisé, notamment concernant l’hospitalisation sous contrainte et l’organisation générale des services de santé mentale.
En conclusion, le ministre a rappelé que la promotion de la santé mentale ne saurait être réduite à un simple rendez-vous annuel, mais s’inscrit dans un processus national continu, porté par une volonté politique affirmée et une mobilisation collective.
Il a invité tous les acteurs – professionnels de santé, institutions, médias, familles – à unir leurs efforts pour garantir à chaque citoyen un accès équitable à des soins mentaux de qualité, durables et de proximité.
TDM
