Le projet de contractualisation considéré comme meilleur système pour la rationalisation des dépenses et un accès aux soins équitable semble connaître une nouvelle dynamique. Les premiers jalons attendus de cette contractualisation sont l’identification des besoins de santé basée sur une comptabilité analytique et l’évaluation des activités et de la gestion.
Engagé depuis les années 1990 et remis sur la table par les différents ministres qui se sont succédés et soumis au gouvernement respectifs, la concrétisation du projet de contractualisation a, à maintes fois, été reportée.
Il fait l’objet, une nouvelle fois, d’un exposé lors de la réunion du Gouvernement, mardi dernier, présenté par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, indique un communiqué des services du Premier ministre. Le communiqué fait référence à “l’instauration de la contractualisation en matière de prise en charge des soins médicaux, qui s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », en soulignant que la réactivation du processus de contractualisation entre les caisses de sécurité sociale et les établissements publics de santé permettra « d’assurer une meilleure prise en charge des patients et l’efficience des organismes de sécurité sociale ». Cette contractualisation vise également à « améliorerla gouvernance des établissements de santé en vue d’atteindre une meilleure maîtrise des dépenses et une traçabilité des actes de soins », ajoute le communiqué.
Au vu de la demande croissante des besoins de soins, il est important aujourd’hui de réfléchir à une meilleure organisation des services de santé en se basant sur le système de contractualisation avec une meilleure affectation des ressources et des personnels. Une recommandation réitérée depuis des années et soumise lors des ateliers des travaux du séminaire national sur la modernisation du système de santé, organisé sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en janvier 2022.
L’objectif de ce séminaire était de « mettre en place un système de santé qui repose sur la gouvernance efficace et efficiente, basée sur une meilleure exploitation des ressources nationales existantes, matérielles et humaines ». Un défi à relever en mettant en place les outils nécessaires pour un nouveau modèle de gestion basé sur la décentralisation, l’autonomie de gestion, participation des acteurs de la santé, projets d’établissements et gestion avec objectif tel que le budget programme formulées lors des assises.
Ce projet de contractualisation qui semble entamer sa première phase de mise en oeuvre à travers la numérisation généralisée des services de santé notamment les structures hopsitalières dont le rendez est pris pour la fin juin, pour l’instauration du dossier éléctronique du patient et la collecte des données, a besoin d’un nouveau souffle. Il s’agit d’un modèle qui aboutira à contractualiser les activités et non les structures.
Djamila Kourta