Deuxième maladie neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson connaît une véritable progression dans notre pays. Cette affection chronique attribuée aux personnes agées touche, aujourd’hui, de plus en plus de jeunes. Les principaux services de neurologie des différnetes structures hospitalières,au niveau national, enregistrent chaque année de nouveaux cas âgés entre 40 et 70 ans. Une maladie qui se traduit par la disparition progressive d’un certain nombre de neurones qui fabriquent et utilisent de la dopamine, d’où le nom du médicament utilisé dans le traitement de la maladie. La raideur, la lenteur des mouvements et les tremblements sont principalement les premiers symptômes.
10 millions de personnes vivent avec la maladie de Parkinson dans le monde. En Algérie, des fichiers sont établis et des études sont réalisées dans les différents services de neurologie au niveau national mais aucune étude nationale n’est disponible.Si la maladie est aujourd’hui considérée dans le monde comme étant une maladie invalidante et comme un problème de santé publique, les malades souffrent de l’inexistence de structures d’adaptation.
Les spécialistes insistent sur l’importance du diagnostic précoce de cette maladie d’où l’importance de la sensibilisation à tous les niveau pour mieux comprendre cette maladie en progression. De nombreux cas de parkinson sont diagnostiqués tardivement ou pas du tout. Certains sont orientés vers la consultation psychiatrie mais sans pour autant poser le vrai diagnostic, ne cesse de déplorer les associations et les familles des patients. Souvent des patients sont ballotés entre le médecins généralistes, le rhumatologue, l’orthopédiste pour arriver enfin de parcours chez le neurologue dans un état avancé de la maladie.
Maladie invalidante et est lourde pour le malade et son entourage, sa prise en charge reste également problématique affirment les praticiens. Les traitements actuels ne font qu’améliorer les symptômes moteurs de la maladie signalent -on d’autant que le malade parkinsonien a aussi besoin de beaucoup d’appui et d’une prise en charge sociale.
L’accompagnement par la famille des patients parkinsoniens et aujourd’hui une option au vu de l’absence de centres spécialisés notamment en rééducation pour la prise en charge des troubles moteurs.
Les spécialistes sont unanimes à dire que la fluctuation des symptômes liés aux prises de médicaments peut, de surcroît, conduire les parkinsoniens à se replier sur eux-mêmes et à ne pas oser sortir, de crainte de ne plus pouvoir avancer ou ne plus maîtriser l’amplitude de leurs gestes.
Djamila Kourta