La Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) a signé, hier à Alger, une convention avec sept établissements hospitaliers publics et privés spécialisés dans la radiothérapie, pour assurer la prise en charge intégrale des enfants atteints de cancer.
Un engagement présidentiel concrétisé
Supervisée par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saihi, et du ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, la signature de la convention s’inscrit dans la mise en œuvre des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à garantir un accès gratuit et équitable aux traitements du cancer pédiatrique.
L’initiative marque une première dans l’histoire de la CNAS, qui prend désormais en charge la totalité des frais de radiothérapie pour les enfants de moins de 18 ans.
Le directeur général de la CNAS, Nadir Kouadria, a qualifié cette journée d’« historique », précisant que la démarche est entièrement digitalisée grâce à un portail numérique reliant les établissements partenaires et les commissions de suivi.
De son côté, le Pr. Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de lutte contre le cancer, a souligné la portée humaine de cette initiative, affirmant qu’«il ne s’agit pas d’un simple accord technique, mais d’un véritable message d’espoir adressé à tous les enfants atteints de cancer et à leurs familles».
Il a rappelé que cette démarche découle directement des orientations du président de la République, qui a ordonné la prise en charge immédiate et intégrale de la radiothérapie des enfants atteints de cancer, en réponse à une attente vivement exprimée par leurs familles et les professionnels de santé, soucieux d’assurer à ces jeunes patients un accès équitable et digne aux soins spécialisés.
Le Pr. Bounedjar a indiqué qu’un groupe de travail intersectoriel a été mis en place, réunissant les ministères du Travail et de la Santé, la CNAS, ainsi que des chefs de services de radiothérapie et des membres de la Commission nationale. Ce groupe a élaboré un protocole national de prise en charge unifié, garantissant le même niveau de qualité et d’accompagnement, qu’il s’agisse du secteur public ou privé.
Il a salué un «message d’espoir et d’humanité», rappelant que l’Algérie enregistre chaque année entre 1500 et 2 000 nouveaux cas de cancer chez l’enfant. Une prise en charge adaptée, a-t-il indiqué, permet d’atteindre des taux de guérison de 80 à 90 %.
Le Pr. Bounedjar a souligné que cette action s’inscrit dans la Stratégie nationale de lutte contre le cancer 2025–2035, qui met l’accent sur l’équité d’accès aux soins.
«Après les patients démunis, déjà pris en charge depuis plus d’un an, cette nouvelle étape élargit la couverture à la radiothérapie pédiatrique, en attendant d’autres mesures à venir», a-t-il souligné.
Pour sa part, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le Pr. Kamel Sanhadji, a insisté sur la nécessité de mener des études approfondies pour identifier les facteurs de risque spécifiques à l’Algérie, qu’ils soient génétiques, environnementaux ou liés aux modes de vie, afin de renforcer la prévention et lutter contre ces maladies.
TDM
