À l’occasion de la Journée mondiale du diabète, célébrée chaque 14 novembre, le ministère de la Santé a donné, ce jeudi, le coup d’envoi d’une campagne nationale de dépistage et de sensibilisation placée sous le thème « Le diabète et le bien-être ». Une initiative qui ambitionne de renforcer la prévention, d’identifier les malades non diagnostiqués et d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec cette pathologie en constante progression.
Le lancement des caravanes nationales «Route de la prévention» et «Changer le diabète» a été effectué par le secrétaire général du ministère, Mohamed Talhi, en présence de représentants de l’OMS, de l’UNICEF, d’experts médicaux et d’acteurs associatifs.
Ces unités mobiles, déployées en partenariat avec le laboratoire Novo Nordisk, sillonneront 15 wilayas du 15 au 19 novembre 2025. Elles offriront des dépistages gratuits, des séances d’éducation sanitaire, ainsi que des formations destinées aux médecins généralistes afin de renforcer leurs compétences dans la prise en charge du diabète et la prévention des complications.
Une maladie en pleine expansion
Dans un discours lu au nom du ministre de la Santé, Pr Mohamed Seddik Aït Messaoudène, il a été rappelé que le diabète constitue aujourd’hui l’un des plus grands défis de santé publique, tant en Algérie qu’à l’échelle mondiale.
La maladie touche 589 millions de personnes dans le monde, soit 11,1 % de la population, un chiffre qui pourrait atteindre 853 millions d’ici 2050 sans stratégie préventive efficace.
En Algérie, la situation est tout aussi préoccupante. 14,4 % des adultes de 18 ans et plus sont diabétiques. Ce taux grimpe à 32 % chez les plus de 70 ans. Ainsi, le pays compte près de 3,8 millions de personnes touchées.
Une évolution qui impose, selon le ministre, une mobilisation collective, impliquant institutions publiques, professionnels de santé, associations et communautés locales.
La prévention et l’éducation thérapeutique au centre de l’action
Le Pr Aït Messaoudène a insisté sur l’importance d’agir en amont, avant que n’apparaissent les complications souvent lourdes : maladies cardiovasculaires, insuffisance rénale, amputations, perte de vision…
Il souligne notamment le rôle capital de l’éducation thérapeutique, un pilier qui permet au patient de mieux comprendre sa maladie, d’adopter des comportements favorables à sa santé, et de devenir acteur de son propre suivi.
Cette campagne vient ainsi renforcer la stratégie nationale visant à promouvoir un mode de vie sain, à encourager l’activité physique, l’adoption d’une alimentation équilibrée, ainsi qu’un suivi médical régulier pour les populations à risque.
Rania N.
