Actualité Santé Publique

Multuplication des cas d’hépatite B: une menace sur la santé publique

  • 30 janvier 2024
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L’élimination des hépatites d’ici l’année 2030 est un objectif fixé par de nombreux pays engagés dans la lutte contre les hépatites virales notamment l’hépatite B et C, une menace de santé publique. Pour y arriver, les états adoptent des stratégies nationales de lutte contre ces maladies à travers la vaccination contre l’hépatite B, la sensibilisation, le dépistage et le traitement dont la guérison est estimée à plus de 90% pour l’hépatite C. l’Algérie est un pays à moyenne endémicité, a rappelé le Pr Nabil Debzi, gastro-entérologue, chef de service au Chu Mustapha Bacha, lors du Beker Media Training consacré à la thématique , les hépatites : comprendre, agir et prévenir . Il signale que l’élimination des hépatites passe obligatoirement par l’amélioration de la couverture vaccinale qui doit atteindre 90% d’ici 2030 . Mais pas que. Pour faire barrière aux hépatites, a-t-il indiqué, il est aussi important d’agir pour réduire les risques liés aux transfusions sanguines et aux méfaits du matériel d’injection notamment chez les utilisateurs des drogues par injection (UDI). Il signale également que pour contribuer à l’élimination de la transmission mère enfant, il est recommandé de procéder au dépistage de l’hépatite B chez toutes les femmes enceintes durant le premier trimestre de grossesse.  « Ainsi un traitement sera administré et le nouveau -né sera vacciné », a-t-il indiqué. Pr Debzi appelle également à lutter contre certains facteurs de risque telle que l’obésité qui est à l’origine de la stéatose hépatique et d’autres complications. Revoir la politique de dépistage dans notre pays est le moyen de faire reculer les infections, selon Pr Debzi et de souligner que « le dépistage de masse nous aidera à diagnostiquer plus de personnes et à les traiter.  Les médicaments sont fabriqués localement, disponibles et efficaces. De nouveaux traitements avec moins d’effets secondaires seront également sur le marché algérien au courant de 2024 », a-t-il ajouté en précisant que l’Algérie est une zone de moyenne prévalence avec une concentration de l’hépatite B au sud dont l’incidence diffère d’une wilaya à une autre et l’hépatite C au nord du pays. L’hépatite B pose un sérieux problème de santé publique a confirmé M. Abdelhamid Boualag, président de l’association SOS hépatites. « Le nombre de cas d’hépatite B ne cesse d’augmenter ces dernières années notamment dans le sud du pays. Un nouveau défi auquel nous faisons face», a-t-il noté. Il plaide pour le Renforcement des campagnes de sensibilisation à travers tous les moyens de communication avec l’aide des médias, l’élargissement de la vaccination à d’autres tranches d’âges afin de lutter contre ces maladies.” Ce qui nous permettra d’éliminer les deux virus d’ici à 2030″, a t-il ajouté. Djamila Kourta

Actualité Santé Publique

SICAN 2024: Au cœur de la sensibilisation et de la prévention

  • 29 janvier 2024
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La 7 éme édition du salon de l’information sur le cancer SICAN se tiendra du 3 au 5 février à la SAFEX à Alger ont annoncé, lors d’une conférence de presse animée lundi par le ministère de la santé en collaboration avec l’association el Amel-CPMC. Placé sous le parrainage du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune et organisé par le ministère de la santé en collaboration avec l’association El-Amel- CPMC, le SICAN se veut le rendez vous annuel pour la promotion de la santé et la lutte contre le cancer toutes localisations confondues. « Ce salon a pour objectif d’informer et de sensibiliser la population sur cette maladie dont les cancers prévalent comme le cancer du sein, du colon et du poumon en insistant sur l’importance de la prévention », a expliqué Dr Djamila Nadir, sous directrice chargée du programme intégrée de lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la santé. Elle signale que ce salon s’inscrit dans notre stratégie nationale de lutte contre les facteurs de risque comportementaux sur lesquels on veut agir et les facteurs métaboliques qui sont la conséquence de ces comportements. Ce qui se traduira par une campagne de sensibilisation durant ces trois journées du SICAN à travers un programme riche en activité, signale Mme Hamida Kettab, secrétaire générale de l’association EL Male CPMC. Revenant sur l’objectif de ce salon, Mme Kettab a rappelé que l’information et la sensibilisation demeurent les moyens efficaces pour lutter contre cette maladie. «C’est grâce à la prévention et à la sensibilisation que des cas de cancer sont diagnostiqués précocement et pris en charge. Ce qui a sauvé la vie à de nombreuses femmes notamment pour ce qui est du cancer du sein”, a-t-elle souligné. Outre la conférence inaugurale, des conférences thématiques pour les professionnels de la santé ainsi des conférences grand public pour la promotion de la santé seront animées par des experts en la matière. Des conférences scientifiques animées par des experts et suivies par des débats entre spécialistes aborderont toute l’actualité liée à la prise en charge du cancer en Algérie et dans le monde conformément aux recommandations nationales et internationales. Des espaces thématiques sont également prévus lors de ce Salon pour accueillir le public pour des conseils, consultation, dépistage, offre de soins, information etc. Des consultations pour le dépistage du cancer du sein seront organisées, durant les trois journées dans le mammobile, au niveau de la SAFEX ainsi que le dépistage de l’hypertension artérielle et diabète. Deuxième cause des décès dans le monde, le cancer touche plus de 42.000 personnes par an en Algérie. On attribue la hausse rapide de la charge du cancer aux profonds changements dans le mode de vie, comme l’alimentation malsaine, le tabagisme, le manque d’activité physique, l’exposition aux risques environnementaux et d’autres facteurs de risque associés au mode de vie. En fait, 40 % des cancers sont potentiellement évitables, 40 % peuvent être traités et 20 % traités à des fins palliatives. La lutte contre le cancer passe indéniablement par la lutte contre ces facteurs de risque à travers de stratégies nationales pour réduire la charge du cancer. Le salon de l’information sur le cancer s’inscrit justement dans cette démarche pour faire connaître la maladie et comment l’éviter. Djamila Kourta

diabetes pharmaceutical summit ANPHA Economie Santé Publique

Financement de la prise en charge du diabète: L’urgence d’instaurer les mécanismes d’évaluations

  • 28 janvier 2024
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Le financement de la prise en charge du diabète constitue, aujourd’hui, un sérieux problème au vu de son incidence et ses lourdes complications à long terme. Une maladie qui représente un lourd fardeau pour les caisses de la sécurité sociale avec une dépense de 54 milliards de dinars par an. Comment diversifier les ressources afin d’assurer une prise en charge pérenne de cette maladie et de ses complications? Quels sont les mécanismes à mettre en place afin de réduire ces dépenses colossales? Quels sont les modèles à adapter au contexte local? Sont autant de questions débattues par un panel d’experts lors du Diabetes pharmaceutical Summit organisé, samedi 27 janvier, par l’association nationale des pharmaciens algériens (ANPHA). L’épidémiologie du diabète constitue déjà une réelle problématique à prendre en charge afin de réduire cette prévalence en nette augmentation avec des complications de plus en plus importantes. Pour Miloud Kaddar, spécialiste en économie de la santé, la perspective pour le financement de la prise en charge de cette maladie passe d’abord par une évaluation. “Il faut faire un état de lieux et s’assure que dont nous disposons comme ressources et ce nous réalisons pour avoir une vision stratégique prospective avec une veille scientifique. C’est à ce moment là que l’on peut évaluer si nous avons encore des marges de manœuvre pour augmenter ou non les financements, a t-il expliqué. L’expert a mis l’accent sur l’importance de rationaliser les dépenses et assurer  l’efficience. Dr Meriem Hedibel, maître assistante à la faculté de pharmacie et experte en économie de santé estime que la première des choses à envisager, dans ce cas de figure, est l’évaluation pharmaco-économique. Elle rappelle que l’accès aux médicaments innovants est de plus en plus difficile pour les patients alors que les caisses de sécurités sociale sont déficitaires. Pour elle, l’évaluation pharmaco- économique permet d’évaluer ces produits innovants et permettra d’engager la réflexion afin de garantir la pérennité du système de santé.”Injecter simplement de l’argent n’est pas la solution. L’augmentation des budgets nécessite des mécanismes adéquats pour rendre la dépense efficiente. L’évaluation pharmaco-économique , ne permet pas de rationner mais de rationaliser les dépenses. Nous avons besoin de faire des choix et la pharmaco-économie nous permet d’avoir une simulation de nos dépenses et des résultats à récolter“. Dr Hidibel recommande également la mise en place des contrats financiers avec les laboratoires  pharmaceutiques pour le partage des risques et surtout diversifier les sources de financement notamment les mutuelles et les assurances privées. Le renforcement des actions de prévention, l’éducation thérapeutique constituent les éléments  essentiels dans la réduction des dépenses notamment pour les complications, a souligné le Pr Samir Aouiche, diabétologue au service diabétologie au CHU Mustapha Bacha. L’implication du pharmacien dans l’éducation thérapeutique des patients diabétiques, la mise en place des protocoles de soins et des réseaux de surveillance épidémiologique  contribueront selon lui, à une meilleure gestion de la maladie et de ses dépenses. “Nous diagnostiquons de plus en plus le diabète de type 2 chez les jeunes qui vont aller rapidement vers des complications. Il est important aujourd’hui de renforcer la stratégie de prévention, en actualisant les les recommandations et le guide de prise en charge d’autant que cette maladie est en mouvement, a déclaré le pr Aouiche avant de déplorer que “de nombreux patients diabétiques Dt2 jeunes sont déséquilibrés qu’on appelle des “clusters progresseurs” vers des complications. Djamila Kourta

Santé Publique

Abdelhak Saihi à Biskra: Création de pôles de santé afin d’exploiter les compétences

  • 26 janvier 2024
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Le développement des pôles d’excellence de santé vise à créer des structures autonomes, se suffisant à elles-mêmes, dans toutes les spécialités médicales, pour prendre en charge les patients et assurer la continuité du service, a déclaré le ministre de la santé, Abdelhak Saihi, qui présidait la clôture d’une rencontre nationale sur l’élaboration d’un guide des pôles d’activités médicales, à l’Institut national supérieur de formation para-médicale de Biskra a rapporté l’APS. La mise en place de pôles de santé « constitue l’un des mécanismes garantissant la prise en charge des besoins de certains hôpitaux des régions du sud, et assurant leur accompagnement à partir des centres hospitalo-universitaires du nord du pays », a-t-il souligné tout en réitérant l’engagement de son département à œuvrer afin de « concrétiser l’engagement de l’Etat à rapprocher les services de santé du citoyen ». Un rapprochement, a-t-il dit, conforme aux engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de fournir un service de santé de qualité au citoyen, quel qu’il soit et où qu’il se trouve en Algérie. Le ministre de la santé  a annoncé la sortie d’un  premier contingent de 146 médecins qui rejoindront leur postes dans les villes du sud le cadre d’un contrat de 6 ans dans les prochains jours , ajoutant que son département œuvrait à garantir la sortie de 200 médecins par an, pour une durée de 5 ans, et qui travailleront dans ces régions. Le ministre a également souligné que cette rencontre, organisée par le ministère de la Santé à Biskra, ainsi que les recommandations qui en ont émané, confirme la possibilité de concrétiser la vision consistant à créer des pôles de santé afin d’exploiter les compétences et de bénéficier des expériences des professionnels du secteur. D.K

Pharma

Food and Drug Administration (FDA): L’Approbation des médicaments en hausse en 2023

  • 26 janvier 2024
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La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a approuvé 55 nouveaux médicaments jamais approuvés ou commercialisés aux États-Unis, connus comme médicaments « nouveaux », indique l’agence dans un communiqué publié sur son site web. « Nous avons également pris d’autres décisions d’approbation importantes, comme l’élargissement de l’utilisation aux populations de patients de médicaments précédemment approuvés. Les actions de 2023, qu’il s’agisse d’approbations de nouveaux médicaments ou d’autres médicaments importants, se concentrent sur la prévention, le diagnostic », a fait savoir la FDA. Les approbations de la FDA pour les thérapies innovantes contenant un ingrédient actif ou une molécule non approuvée précédemment, ont augmenté à 55 en 2023, contre 37 en 2022 et 51 en 2021. L’agence a approuvé plusieurs thérapies très médiatisées telles que Zepbound, le médicament contre l’obésité d’Eli Lilly. Elle a également approuvé cinq thérapies géniques en plus des 55 nouveaux médicaments, y compris un traitement contre la drépanocytose de Vertex pharmaceutical. D’autres molécules ont également bénéficié d’un élargissement pour d’autres indications. LA FDA a approuvé  le produit phare Dupixent (dupilumab) de Sanofi  pour le traitement de l’œsophagite à éosinophiles de l’enfant âgé de 12 mois et plus, pesant au moins 15 kg. Dupixent est désormais le premier et le seul médicament approuvé aux États-Unis pour le traitement de cette catégorie de patients. Le laboratoire pharmaceutique français souligne, dans un communiqué rendu public vendredi 26 janvier, que cette approbation prolonge celle que la FDA a délivrée en mai 2022 pour les patients de 12 ans et plus pesant au moins 40 kg. La FDA a déclaré que le nombre de nouveaux médicaments approuvés varie d’une année à l’autre et peut être dû à une variété de facteurs. Ces facteurs comprennent « la complexité des nouveaux médicaments en cours de développement ainsi que les progrès réalisés dans la compréhension scientifique des maladies et de leurs cibles». D.K

Santé Publique

Parution du Profil de santé et sécurité au travail: Pour un programme national de prévention des risques professionnels

  • 24 janvier 2024
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“Profil algérien pour la sécurité et la santé au travail”, est le support élaboré par le Ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, en collaboration avec le Bureau international du Travail à Alger, en application des recommandations de l’Organisation internationale du Travail, conformément aux dispositions de la recommandation 197 relatif au cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail. Dans un communiqué rendu public et publié sur sa page Facebook, mercredi, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale annonce la parution de ce profil “Dans le cadre de l’engagement de l’Algérie dans la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, un outil indispensable devant permettre “une meilleure appréhension des stratégies et plans d’action”en matière de sécurité et santé au travail (SST) indique le communiqué. Le document souligne la même source, “met en lumière l’organisation et le fonctionnement du système national de sécurité et de santé au travail ainsi que sur le cadre juridique y afférent”. Fruit d’importants efforts d’investigations de la part d’experts chargés de sa réalisation, cet instrument est le résultat d’une concertation avec divers acteurs du monde professionnel, des représentants des organisations syndicales, des experts nationaux et internationaux ainsi que des instances nationales compétentes en matière de sécurité et de santé au travail, ajoute le communiqué, soulignant que “la prévention des risques professionnels est une priorité majeure et permanente dans la politique nationale de sécurité et de santé au travail et représente un droit fondamental pour la protection des travailleurs”. Préfacé par M. Fayçal Bentaleb, Ministre du travail de l’emploi et de la sécurité sociale, ce profil constitue, selon lui, un document de “référence et une première étape réussie dans le processus défini par les normes internationales du travail pour l’élaboration de la politique nationale de sécurité et de santé au travail ainsi que l’établissement du programme de prévention des risques professionnels”. Un profil national de SST est un instrument de diagnostic qui fait un constat de l’état actuel en matière de santé et de sécurité au travail dont le but est de fournir les informations et les données constituant un inventaire complet de la situation en matière de SST au niveau national selon le bureau international du travail (BIT), explique t-on en introduction. Le document est disponible sue le site du Ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale. Djamila Kourta

Economie Pharma

Production pharmaceutique: Un nouveau groupe spécialisé en médicaments neuropsychiatriques

  • 24 janvier 2024
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Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé mardi à Koléa (Tipasa), que le nouveau “Groupe Santé” spécialisé dans la production de médicaments neuropsychiatriques est “un important acquis” pour le secteur a rapporté l’APS . A l’issue de  l’inauguration de ce Groupe pharmaceutique privé, en compagnie du wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Boucetta, Ali Aoun a estimé que cette entité économique, constitue “un acquis important pour l’industrie pharmaceutique, car de nature à renforcer la disponibilité des médicaments sur le marché national, notamment ceux utilisés en neuropsychiatrie“, signale la même source en précisant que le ministre de l’industrie et d ela production pharmaceutique a réitéré la disponibilité de son secteur à accompagner les gestionnaires de ce Groupe, et a “affirmé son engagement à trouver des solutions aux problèmes et contraintes constatées lors de sa visite des différentes structures de l’unité de production.“. “La majeure partie de ces problèmes sont dus à la bureaucratie et au manque du suivi et de contrôle à tous les niveaux y compris du ministère du secteur“, a-t-il souligné selon l’APS. La création du Groupe Santé remonte à 2019, mais il a dû attendre l’année 2023 pour l’obtention de son agrément, et la mise en service de ses quatre chaînes de production de médicaments neuropsychiatriques, produits sous la forme sèche (comprimés et capsules), liquide non stérile, et forme stérile (collyres et injections). Le Groupe est également spécialisé dans le conditionnement des anesthésiques dentaires qui seront produits par l’unité à l’avenir, selon les informations fournies au ministre par son Président-directeur général (P-dg), Mohamed Boudjellal, signale l’APS. La capacité actuelle de production globale du Groupe est estimée entre 7 et 25 millions unités/an, tandis que sa capacité réelle est de 19 à 25 millions unités/an pour les médicaments sous forme sèche, et entre 7 et 9 millions unités/an pour les médicaments liquides stériles, selon le même responsable. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a souligné que la commission nationale en charge de l’étude et de la levée des contraintes sur les projets d’investissement a réussi, l’année dernière, à lever les obstacles entravant la concrétisation de 650 projets. Il a ajouté que cette commission, qui travaille en coordination avec nombre de départements ministériels, s’attelle actuellement à l’examen de 346 dossiers de projets d’investissement souffrant de quelques contraintes. D.K/APS    

Actualité

Entretien avec Pr Reda Djidjik: “L’exercice de la biologie médicale nécessite une spécialisation”  

  • 23 janvier 2024
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  Réda Djidjik, professeur en immunologie, chef de service au CHU de Beni Messous et doyen de la Faculté de Pharmacie à Alger, revient dans cet entretien accordé à TDMsanteinov, sur l’importance de la spécialisation dans  l’exercice de la biologie médicale. Il redoute une grave dérive dans cette activité qui risque d’avoir un impact sur la qualité des soins. Propos recueillis par Djamila Kourta Suite à la décision de suppression de l’activité « analyse médicale » du code d’activité pour la pharmacie par le ministère du commerce pour être par la suite annulée, les syndicats des pharmaciens et les biologistes SNAPO et SALAM se livrent une bataille larvée par communiqués interposés. Quel est votre point de vue en tant que biologiste ? Je dois rappeler que les deux corps, le pharmacien généraliste et les biologistes sont des personnels scientifiques formés avec un diplôme.  Les biologistes qui sont issus de formation différentes, à savoir le pharmacien généraliste et le médecin généraliste, ont suivi un résidanat de quatre ans pour faire de la biologie médicale. Les spécialités sont en nombre de cinq : Biochimie, Parasitologie, microbiologie, immunologie, et l’hémobiologie. Quant à cette polémique, je dois dire qu’elle n’a pas raison d’être. Il est vrai, à une certaine époque, les pharmacies étaient autorisé à faire certains examens biologiques. Vu l’immensité géographique de l’Algérie, l’Etat  s’est appuyé effectivement sur ce personnel, pharmaciens d’officine, il y a quelques années, pour aider les populations des zones enclavées mais aujourd’hui les textes réglementaires sont clairs notamment la loi sanitaire 18-11. Justement, les syndicats des pharmaciens revendiquent cette activité en s’appuyant sur la nouvelle loi sanitaire. Comment expliquez-vous cela ? Nous sommes en 2024, la biologie médicale s’est totalement transformée et développée avec de nouvelles techniques très pointilleuses qui nécessitent une formation assez particulière. Aujourd’hui, des milliers de biologistes ont été formés et des laboratoires d’analyses médicales sont répartis sur tout le territoire national. Je dois rappeler que chacun doit exercer son métier. Cette polémique entre les pharmaciens et les biologistes ne devrait pas exister car il y a des limites à ne pas franchir. Comme c’est le cas également avec les médecins généralistes et spécialistes qui sont tous les deux compétents dans leurs domaines respectifs et le médecin généraliste ne peut pas prétendre à être spécialiste même s’il a recours à certaines techniques spécialisées. Je rappelle que la biologie médicale est une spécialité médicale à part entière avec quatre ans de formation et que chacun fasse son métier surtout dans les villes, où il y a beaucoup de laboratoires de biologie, parce qu’il est inconcevable de laisser les pharmaciens d’officine faire de la biologie médicale. En permettant ce type de pratique, c’est ouvrir la porte à de graves dérives et à une anarchie. A ce moment -là, le biologiste va également, lui aussi, dire qu’il va dispenser des médicaments et ainsi de suite. L’Etat est garant de toutes ces pratiques médicales et en tant qu’expert nous sommes là pour apporter notre expertise et dire sincèrement que chacun a son rôle et contribue pour la santé publique. Le spécialiste reste spécialiste le généraliste est généraliste. Il faut rappeler que la mission du pharmacien est extraordinaire. Outre la dispensation des médicaments, il y a l’éducation thérapeutique et il est près du malade. On a même dit oui pour le pharmacien vaccinateur car il est le dernier maillon de la chaîne de soins. Mais, faire de la biologique médicale avec des automates et les nouvelles techniques que nous avons aujourd’hui, est une grave dérive. Vous insistez sur l’importance de cette activité qui est une activité médicale à part entière. Est-ce qu’elle doit être soumise à l’autorisation du ministère du commerce dans le cadre de la nomenclature des codes du RNC ? NON. Je rappelle que la biologie médicale est un acte de soin. Vous devez savoir que 80% des décisions thérapeutiques passent par des bilans biologiques. Le médecin traitant ne peut prendre aucune décision sans les résultats de ces bilans réalisés dans les conditions et le respect de bonnes pratiques et interprétés par le spécialiste. Je suis interpellé en tant que biologiste spécialiste en terme de qualité des examens biologiques. Il y a va de la qualité des soins et la sécurité des patients. La biologie médicale est un acte médical qui relève d’une spécialisation de haut niveau, ce n’est pas seulement une machine et des chiffres. Cette activité ne peut être assimilée à un commerce. Est-ce que le pharmacien généraliste diplômé de la faculté de pharmacie peut justement exercer cette activité médicale ? Je tiens à répéter que l’exercice de la biologie médicale nécessite une spécialisation. A la faculté de pharmacie, des modules de biologies sont effectivement dispensés aux étudiants en pharmacie pour un diplôme de pharmacien généraliste. Mais ce ne sont pas ces modules qui vont lui permettre de faire un acte médical spécialisé. Je peux concevoir qu’un pharmacien puisse pratiquer un acte biologique mais la responsabilité médicale et l’interprétation des examens ne relèvent pas de ses compétences. D.K

Promotion de la vaccination : Renforcer la formation pour une meilleure communication Santé Publique

Promotion de la vaccination : Renforcer la formation pour une meilleure communication

  • 23 janvier 2024
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Renforcer la formation des personnels de la santé, des communicateurs et des journalistes spécialisés pour  une meilleure communication et la promotion de la vaccination et la lutte contre la méfiance constituent les deux principales recommandations retenues à l’issue de la conférence débat organisée, lundi, par l’Institut national de santé publique (INSP).

Actualité

Syndicat de la santé: Des réunions de concertation dès la semaine prochaine au Ministère de la santé

  • 22 janvier 2024
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Dans le cadre de l’élaboration des statuts particuliers du personnel de la santé, le ministère de la Santé annonce la poursuite de l’organisation de réunions et de rencontres de concertation avec les syndicats représentant le secteur et les partenaires sociaux, a indiqué, lundi, un communiqué du ministère. Des rencontres seront organisées dès la semaine prochaine dans le cadre de l’élaboration des statuts particuliers des médecins, des chirurgiens dentistes, des pharmaciens et médecins spécialistes, précise le communiqué en rappelant que « le ministère de la Santé a engagé des concertations et un débat autour des projets de loi précités“, ajoute le communiqué. Le ministère de la santé fait savoir qu’il sera procédé à partir de la semaine prochaine “à l’organisation de rencontres avec les partenaires sociaux représentant les corps paramédicaux, les auxiliaires médicaux, les anesthésistes et réanimateurs, les sages-femmes, les psychologues, les biologiques, et administrateurs des services de santé, les inspecteurs et les professeurs“, conclut le document. D.K